Idée reçue : Il est facile de dire si quelqu’un consomme de la drogue juste en le regardant : FAUX !
L’idée que l’on peut facilement identifier les consommateurs de drogue simplement en les regardant est un mythe tenace. Beaucoup trop de personnes gardent dans leur tête cette image d’une personne droguée comme une personne très marquée physiquement et qui ne présente pas une bonne apparence ou une bonne hygiène corporelle.
En réalité, la consommation de drogue ne se manifeste pas toujours par des signes visibles ou évidents sur l’apparence du consommateur, et de nombreuses personnes qui utilisent des drogues parviennent à maintenir une apparence normale loin de l’image préconçue d’une personne droguée. Voici quatre arguments, basés sur des statistiques précises et des sources fiables, qui pourront vous donner une réalité différente sur cette idée reçue.
1. La Diversité des Consommateurs
Les consommateurs de drogues proviennent de tous les horizons, toute classe sociale, tout âge et leurs apparences quotidienne ne permettent pas de les identifier de manière fiable. Selon une étude de l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives (OFDT) en 2019, environ 11% des adultes français ont consommé du cannabis au cours de l’année écoulée. Ces consommateurs incluent des étudiants, des travailleurs, des parents, et même des retraités, ce qui montre la diversité des personnes concernées.
Cette diversité rend beaucoup moins évidente la détection de la consommation de drogue basée uniquement sur l’apparence physique ou le comportement visible.
2. Les Consommations Occasionnelles et Récréatives
De nombreuses personnes consomment des drogues légales ou non, de manière occasionnelle ou récréative sans montrer de signes visibles de leur usage. Une étude menée par Santé Publique France en 2020 a révélé que 24% des jeunes adultes (18-25 ans) avaient consommé du cannabis au moins une fois au cours de l’année précédente.
Cependant, la majorité de ces jeunes n’en font pas un usage quotidien et ne présentent donc pas les signes typiques associés à une consommation régulière ou problématique. Leurs apparences et comportements restent similaires à ceux des non-consommateurs, rendant difficile toute distinction visuelle.
Il en va de même pour les drogues dures. Souvent consommées de façon festive, occasionnelle, les effets visibles sur le corps des personnes qui en utilisent ne se manifestent pas ce qui ne laisse pas penser que ces personnes peuvent être des consommateurs.
3. L'Impact de la Stigmatisation et de la Discrétion
La stigmatisation associée à la consommation de drogue pousse de nombreuses personnes à cacher leur usage. Selon un rapport de l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) en 2018, la peur du jugement et des répercussions sociales incite de nombreux consommateurs à adopter des comportements discrets pour masquer leur consommation. Ils peuvent ainsi maintenir une apparence soignée et un comportement normal en public, rendant toute tentative de détection visuelle encore plus incertaine.
Le jugement fort de la société envers les personnes dépendantes ainsi que l’apparence physique toujours plus jugée par les autres, ont déclenché des comportements plus prudents auprès des consommateurs qui soignent plus leur apparence dans le but de ne pas être montré du doigts ce qui augmente d’autant plus la possibilité de déterminer si une personne est consommatrice ou non.
4. La Consommation Fonctionnelle
Certaines personnes parviennent à fonctionner normalement dans leur vie quotidienne malgré leur consommation régulière de drogue. Une enquête de l’OFDT en 2020 a montré que certains consommateurs de drogues, y compris des professionnels dans des métiers exigeants, arrivent à gérer leur usage sans que cela n’affecte visiblement leur performance ou leur apparence.
Ces individus, souvent appelés « consommateurs fonctionnels », illustrent bien qu’il est impossible de juger de la consommation de drogue basée uniquement sur l’apparence extérieure, leur consommation régulière n’impactant pas leur vie quotidienne que ce soit d’un point de vue physique ou professionnel ou encore social.
En conclusion, l’idée reçue que l’on peut facilement dire si quelqu’un consomme de la drogue juste en le regardant est une perception incorrecte. Les consommateurs de drogues viennent de tous les horizons et incluent des personnes de divers groupes sociaux, économiques et professionnels. Il faut arrêter de penser que seuls les personnes de certains milieux sociaux sont des consommateurs.
Les consommations occasionnelles et récréatives, la stigmatisation sociale qui pousse à la discrétion, et la capacité de certaines personnes à fonctionner normalement malgré leur usage, rendent impossible la détection de la consommation de drogue basée uniquement sur l’apparence physique. L’image vieillissante d’une personne droguée avec une seringue dans le bras engendrée par le milieu du cinéma ne reflète pas la réalité des vrais consommateurs. Si vous avez des doutes sur une personne de votre entourage concernant sa consommation, ne vous basez pas seulement sur son apparence. N’ayez pas de jugement préconçu et n’hésitez pas à entamer un dialogue utile, cette personne nécessitera peut-être une écoute attentive et encourageante.
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